Journée d’étude prévention et sexualité gay : entre prévalence et autonomie

Organisée le jeudi 20 mai 2010 par l’Atelier Genre(s) et Sexualité(e) (ULB) avec le concours du Groupe de Recherche sur l’Action Publique (ULB) et de l’Observatoire du sida et des sexualités à l’occasion de la venue de David M. Halperin à Bruxelles autour de son dernier livre What do gay men want ? An essay on sex, risk, and subjectivity (The University of Michigan Press, 2007), cette journée se voulait une occasion de faire le point sur l’actualité socio-anthropologique et politique des questions liées à l’homosexualité masculine en temps d’épidémie.

La matinée était consacrée à une présentation de plusieurs dispositifs novateurs de recherche et de dépistage « in vivo », « délocalisés » ou encore « hors les murs ». Il avait été demandé aux intervenants de mettre surtout en évidence les éléments méthodologiques de ces dispositifs plus que les résultats, même si ceux-ci ont été évoqués.

  • Discutant : Vincent Douris (Sidaction)
  • Annie Velter (Institut National de Veille Sanitaire, Paris)
    L’enquête Prévagay2 : Questions de méthode et résultats d’une plongée épidémiologique in vivo à Paris.
  • Wim Van Den Berghe (Institut de Médecine Tropicale, Anvers)
    FAQ IT : Une étude de prévalence du VIH dans le milieu gay en Flandres (Anvers, Gand)
  • Tom Platteau (Institut de Médecine Tropicale, Anvers)
    Outreach testing: Breaking down barriers of HIV/STI testing.

L’après-midi a été consacrée à des réflexions sociologiques au sujet des comportements des gays dans le contexte du sida et des stratégies de réduction des risques. La question de la « responsabilité » des personnes séropositives a également été interrogée de manière transversale.

  • Discutante : Marta Roca i Escoda (GRAP-ULB)
  • Jean-Yves Le Talec (Université de Toulouse le Mirail, Toulouse)
    Le bareback. Réflexion socio-historique sur une notion écran.
  • Erwin Abbeloos et Olivier Jablonski (The Warning, Paris & Bruxelles)
    Autour du rapport Lert-Pialoux. L’avant et l’après d’une révolution du modèle préventif.
  • Charlotte Pezeril (Observatoire du sida & des sexualités), et Laurent Gaissad (LAMC-ULB, Bruxelles)
    La séropositivité entre santé sexuelle et pénalisation.

En guise de conclusion, Vladimir Martens (Observatoire du sida et des sexualités) a présenté une synthèse mettant en perspective quelques pistes pour la recherche et l’action.

David Halperin (University of Michigan) a clôturé la journée en posant cette question provocatrice : les gays sont-ils toujours malades ?

  • Introduit par David Paternotte (FNRS-ULB)
  • Discutant : Rudi Bleys (chercheur indépendant, Anvers)